Ce dimanche, le quartier Kasnack de Kaolack a vibré au rythme des pions et des plateaux de jeux de dames. Organisée par la Ligue régionale de jeux de dames, cette compétition régionale avait pour objectif de sélectionner les deux meilleurs joueurs qui représenteront Kaolack lors des championnats nationaux.
Une organisation exigeante en un temps limité
Avec 20 participants et un format en système suisse pour maximiser l’efficacité sur une seule journée, l’événement a regroupé des passionnés venus de 11 clubs affiliés. « Nous avons ouvert cette compétition à tous, pour donner la chance à chacun de tester ses compétences », explique Mamadou Diouf, plus connu sous le nom de « Boy Diouf », président de la Ligue. Ce tournoi était également l’occasion d’identifier de jeunes talents et de les motiver à s’investir davantage dans cette discipline.
Malgré l’engouement local, le jeu de dames reste une discipline marginalisée par rapport à d’autres sports comme le football ou la lutte. « Nous avons organisé cette journée avec de modestes moyens. Le jeu de dames n’a pas les revenus nécessaires pour se développer pleinement », regrette le président. Seule la mairie de Kaolack a accordé une aide financière de 150 000 francs CFA, tandis que d’autres institutions, comme le conseil départemental, restent silencieuses.
Le président de la Ligue a souligné l’importance d’un soutien institutionnel pour faire avancer cette discipline, citant en exemple d’autres régions où les compétitions se tiennent dans des conditions plus adéquates. « Ici, nous jouons dans des espaces ouverts alors que, dans des villes comme Dakar, ces événements se déroulent dans des salles climatisées. Nous méritons aussi d’être valorisés », insiste Mamadou Diouf.
Malgré les défis, la passion reste intacte. La Ligue espère que ces initiatives contribueront à forger une relève solide et à attirer davantage l’attention des autorités locales et nationales. En attendant, ces deux finalistes, issus d’une journée intense de compétition, porteront haut les couleurs de Kaolack au niveau national.
Le jeu de dames, bien que méconnu et sous-financé, continue de faire vibrer Kaolack grâce à l’engagement de ses passionnés. Un sport qui mérite d’être soutenu pour offrir des opportunités aux jeunes talents locaux et rehausser l’image de cette discipline à l’échelle nationale.