Kaolack, 18 avril 2025 – Éliminer le paludisme au Sénégal, et particulièrement dans la région de Kaolack. Tel est l’objectif affiché de la campagne nationale de distribution de masse de moustiquaires imprégnées d’insecticide (MII), édition 2025. À Kaolack, plus de 800 000 moustiquaires seront distribuées pour couvrir une population de plus de 1,5 million d’habitants répartis dans tous les districts sanitaires.
Ce jeudi, un Comité régional de développement (CRD) s’est tenu dans la salle de conférence de la gouvernance de Kaolack pour préparer cette vaste opération. « Aujourd’hui, nous avons tenu un CRD consacré à la campagne de distribution de masse des moustiquaires. Il était important de discuter avec les différents acteurs des stratégies et modalités de mise en œuvre », a déclaré l’adjoint au gouverneur chargé des affaires administratives.
Parmi les premières actions prévues : l’installation officielle d’un comité de suivi et d’évaluation, suivie du recensement des ménages, programmé du 2 au 5 mai. « Des instructions fermes ont été données aux préfets et sous-préfets pour organiser des CDD et CLD afin de mieux impliquer les communautés et assurer une mobilisation efficace », a précisé le représentant de l’administration.
Depuis 2018, cette campagne est menée en synchronisation avec la République de Gambie, notamment dans les zones transfrontalières. « En février dernier, une réunion de coordination s’est tenue à Farafenni, côté gambien, pour harmoniser les actions », a rappelé le représentant du gouverneur.
La grande innovation de cette édition 2025 réside dans sa digitalisation intégrale. « En 2022, nous avions testé la digitalisation dans les zones transfrontalières. Cette année, elle sera généralisée à l’ensemble des districts concernés du Sénégal », a expliqué le Dr Aïssatou Barry Diouf, directrice régionale de la santé de Kaolack.
« Nous venons de terminer ce CRD avec tous les acteurs impliqués. C’est une campagne que nous avons l’habitude de mener — la dernière remonte à 2022 — mais cette fois, elle est renforcée par la digitalisation et une forte mobilisation communautaire », a ajouté Dr Diouf.
Avec l’appui du Programme national de lutte contre le paludisme (PNLP) et du partenaire de mise en œuvre Plan International, les équipes cadres de la région et des districts ont déjà été formées, tout comme les prestataires de santé, ICP et sages-femmes. « Il ne reste plus que la formation des relais communautaires, qui est la prochaine étape », a-t-elle précisé.