Motos Jakarta : Les acteurs Crient Leur Ras-Le-Bol Et Appellent À Un Dialogue National

Face aux réformes jugées inadaptées et à l’exclusion des véritables acteurs, les conducteurs de motos Jakarta du Sénégal ont organisé un point de presse à Kaolack. Entre dénonciations et propositions, ils réclament une concertation inclusive et des mesures réalistes pour sauver leur activité.

« Le secteur de la moto Jakarta est complexe, mais il représente un moteur économique pour notre jeunesse », a déclaré Anssoumana Badji, président national des associations de motos-taxis du Sénégal. Lors du point de presse organisé à Kaolack, il a dénoncé l’attitude des autorités. « Nos jeunes se sont battus corps et âme pour créer leur propre entreprise. Si l’État veut réellement nous aider, il doit suivre des méthodes adaptées. La solution passe par un dialogue avec les vrais acteurs. »

La frustration est également palpable chez Mamadou Mbodji, président de la Fédération des vélos-taxis de Kaolack. Selon lui, les réformes ont été élaborées sans consulter ceux qui vivent du secteur au quotidien. « Les autorités ont convoqué des acteurs qui ne connaissent rien à notre réalité. Pendant ce temps, nous, les conducteurs de Jakarta, sommes laissés de côté. Comment peut-on prétendre sauver ce secteur sans inclure ses véritables acteurs ? »

Les réformes actuelles imposent une mutation des motos d’ici le 13 mars, un délai jugé impossible par les acteurs. « On nous demande des documents comme la carte d’identité de l’importateur de la moto. C’est absurde, car la majorité d’entre nous ne peut pas retrouver cette information », a dénoncé Mbodji.

Anssoumana Badji a rappelé l’importance de cette activité pour des milliers de jeunes Sénégalais. « La jeunesse a beaucoup fait pour ce pays. Nous demandons au ministre de tutelle et au Premier ministre, Ousmane Sonko, d’écouter notre voix. Nous voulons des opportunités partout au Sénégal, pas seulement à Dakar. »

Après le point de presse, les conducteurs ont organisé une caravane dans les rues de Kaolack pour attirer l’attention sur leurs revendications. « Nous ne voulons pas de conflits, nous voulons dialoguer. Mais l’État doit nous accompagner et écouter ceux qui font vivre ce secteur », a conclu Mbodji.

Les acteurs des motos Jakarta, un secteur vital pour de nombreux jeunes Sénégalais, appellent à un dialogue national pour des réformes inclusives et adaptées à leur réalité. L’avenir de cette activité dépendra de la capacité des autorités à répondre à leurs revendications dans les plus brefs délais.

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