Lors d’une récente rencontre entre le Président du groupe CCBM, repreneur de DOMITEXKA-SALOUM, et les travailleurs, des réclamations financières à l’encontre de l’État du Sénégal ont été évoquées. Dans un communiqué, les deux parties ont tenu à clarifier la situation.
Le groupe CCBM précise qu’il ne réclame aucune somme à l’État du Sénégal. Les revendications concernent uniquement les travailleurs des anciennes sociétés du secteur textile-confection, qui ont été liquidées entre 1990 et 2010. Le passif évoqué – représentant plusieurs dizaines de mois de salaires impayés – est la responsabilité des anciens repreneurs et de l’État, et non celle du groupe CCBM, devenu actionnaire majoritaire bien après ces événements.
La rencontre avait également pour objectif d’apporter un soutien aux employés et d’améliorer le climat de travail. Certains d’entre eux ont été récemment réintégrés dans le cadre de la relance de DOMITEXKA-SALOUM, un projet porté par le groupe CCBM avec le soutien de la coopération allemande. Cette dernière a octroyé une subvention (non encore décaissée) destinée à la modernisation de l’usine, complétée par un financement de la Banque Saharo-Saharienne pour l’Investissement et le Commerce (BSIC), garanti par le repreneur.
Les deux parties rappellent que DOMITEXKA-SALOUM a un potentiel de création de plus de 4 000 emplois. Pour y parvenir, elles appellent l’État à des mesures de soutien, notamment :
L’accès facilité à la commande publique (tenues de travail, uniformes, etc.), afin de réduire la dépendance aux importations et améliorer la balance commerciale ;
La simplification des procédures douanières pour faciliter l’importation des matières premières nécessaires à la production.
